CORONAVIRUS : Le mémo Employeur

Récapitulatif des informations utiles pour vos démarches Employeur
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Contacter l’Enim, mode d’emploi
Vous souhaitez contacter l’Enim durant cette période de confinement ? Plusieurs possibilités s’offrent à vous : Espace personnel Enim, plateforme téléphonique et accueil physique sur les sites de Saint-Malo, Lorient et Paimpol. Choisissez la modalité la plus adaptée à votre demande.
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Exonérations de cotisations patronales
Modalités et démarches à réaliser pour bénéficier du dispositif d’aide aux entreprises.
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Mesures immédiates de soutien aux entreprises
Modalités et démarches à réaliser pour bénéficier des mesures de soutien mises en place par le Gouvernement.
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Employeur : Dispositif d’indemnisation des interruptions de travail et modalités déclaratives des marins
Démarches à réaliser, modalités déclaratives, indemnisations pour les salariés devant être placés en activité partielle suite à la modification du dispositif d'indemnisation.
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Propriétaire embarqué / Non salarié : Dispositif d’indemnisation exceptionnelle de vos interruptions de travail et modalités déclaratives
Le dispositif d’indemnisation des arrêts de travail dérogatoires créé dans le cadre de la crise sanitaire a évolué depuis le 1er septembre 2020. Retrouvez les modalités déclaratives en fonction de votre situation.
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Employeur et propriétaire embarqué / Non salarié : Les entreprises maritimes de 1 à 10 marins et les marins non-salariés peuvent se faire rembourser jusqu’à 50 % des dépenses engagées en matériel de protection
Modalités et démarches à réaliser pour bénéficier de l'aide sociale pour la prévention du Coronavirus.
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Envoi de vos pièces justificatives : Quelques conseils pour assurer un meilleur traitement de votre dossier
Conseils à suivre pour que l'Enim puisse assurer le traitement de votre dossier dans les meilleures conditions et les meilleurs délais possibles.
Questions fréquentes
Je suis patron d’un armement à la pêche. Comment obtenir l’attestation de régularité sociale pour compléter ma demande d’arrêt temporaire « Coronavirus » ?
Même si l’arrêté relatif aux aides « Arrêt temporaire » mentionne l’obligation de joindre une attestation de régularité sociale au dossier de demande, ce document prouvant que les armateurs sont à jour de leurs cotisations Urssaf et Enim ne sera pas fourni de manière individuelle. Un fichier recensant tous les armateurs en règle vis-à-vis de leurs obligations sociales Enim est automatiquement transmis à la Direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA) pour diffusion aux Directions interrégionales de la mer (DIRM), qui instruiront les dossiers.
Les armateurs qui verraient leur demande d’aide refusée pour cause de situation irrégulière vis-à-vis de l’Enim peuvent contacter le Département recouvrement de l’Enim pour que leur situation soit examinée (exemple : armateur en règle mais absent du fichier transmis à la DPMA par erreur ou armateur non en règle). Contact : ue.mine]ta[ca.rd
En savoir plus
Certains marins sont à bord depuis la crise. Que se passe-t-il pour eux ? Les conditions de ce débarquement relèvent-elles des obligations comprises dans le code des transports ? Quid de la prise en charge du rapatriement ?
Que faire si le conjoint ou un enfant d’un marin
tombe malade et que celui-ci souhaite revenir à son domicile ? Cela entraine-il un rapatriement ?
Un marin placé en dépôt ou bien détaché à terre peut-il être déclaré en « pré-armement » à l’Enim (position 22) ? Puis-je imposer des jours de congés à mes salariés ?
Un salarié continuant d’être rémunéré mais ne pouvant pas embarquer faute de relève doit être déclaré en position 74 « autres congés à la charge de l’employeur » ou en position 57 « congés » avec, dans ce cas, le respect des règles suivantes dans le cadre du Coronavirus, à savoir :
- Congés payés :
Vous pouvez imposer la prise de congés payés ou modifier les dates d'un congé déjà déposé, dans la limite de six jours ouvrables, en respectant un délai de prévenance d'au moins 24h, sous réserve d'un accord collectif de branche ou d'entreprise me le permettant.
- Jours de repos :
Vous pouvez, en respectant un délai de prévenance d’au moins 24h :- imposer ou modifier les journées de repos acquises au titre d'un dispositif de réduction du temps de travail ou d'un dispositif de repos conventionnel ;
- imposer ou modifier les journées ou demi-journées de repos acquises par convention de forfait en jours sur l'année ;
- imposer la prise de repos déposés sur le compte épargne temps ;
Le nombre de jours de repos imposés ou modifiés sans accord collectif préalable est fixé à dix jours maximum.
Les marins détachés à terre pour une courte durée doivent quant à eux être déclarer en position 76.
Quelles sont les modalités déclaratives du chômage partiel auprès de l’Enim ?
- En DMIST
, une fois la demande d’activité partielle effectuée en ligne et acceptée, les employeurs doivent déclarer les périodes d’activité partielle avec le code 91, chômage partiel. Aucune catégorie n’est requise.
- En DSN, une fois la demande d’activité partielle effectuée en ligne et acceptée, les employeurs doivent déclarer les périodes d’activité partielle avec un bloc «S21.G00.65 – Autre suspension de l'exécution du contrat », rattaché au bloc «S21.G00.40 – Contrat » du contrat d’engagement maritime, et valorisé avec un motif « 602 Chômage sans rupture de contrat ».
- En DTA
, une fois la demande d’activité partielle effectuée en ligne et acceptée, les employeurs doivent déclarer auprès de la DML
ou DM
la mise en activité partielle de leurs marins en présentant l’accusé de réception de leur demande auprès de la Direccte. La DML/DM débarquera alors les marins. Les employeurs doivent ensuite remettre aux DML/DM les états nominatifs de paiement de l’ASP et le calendrier des jours chômés pendant le mois. A réception de ces pièces, les DML/DM déclarent en position 91 les périodes d’activité partielle des marins. Ces déclarations ne sont pas soumises à la coupure trimestrielle ne donnant pas lieu à cotisation. Attention : les heures mentionnées dans les états nominatifs de paiement priment sur une éventuelle déclaration d’embarquement qui arriverait ultérieurement.
En cas d’alternance activité partielle/embarquements, seuls les jours embarqués (enregistrés en 00) seront taxés, donc le montant des charges Enim va nécessairement décroître.
Un marin en arrêt de travail durant la période d’activité partielle doit-il être déclaré en position 42 « indemnités journalières Enim, maladie hors navigation » ?
Quelles sont les conditions de prise en charge d’un marin débarquant et devant se mettre en quatorzaine pour suspicion de contamination du Coronavirus, ou étant contaminé par le Coronavirus dans les 14 jours suivant son débarquement ?
Il y a lieu de distinguer différents cas de figure :
- La prise en charge administrative des marins mis en quatorzaine pour cas de coronavirus avéré ou suspecté à bord
- La prise en charge administrative du marin contaminé et déclarant des symptômes à bord
- La prise en charge administrative du marin contaminé et déclarant des symptômes après son débarquement
La prise en charge administrative des marins mis en quarantaine pour cas de coronavirus avéré ou suspecté à bord
La quarantaine (ou « quatorzaine ») correspond à une mesure préventive d’isolement de personnes ayant été en contact avec une personne malade contaminée par le virus (ou présentant des symptômes), afin d’éviter la propagation de l’épidémie de Coronavirus.
Ces personnes n’ont pas forcément de symptômes et donc ne déclarent pas forcément la maladie.
Aussi, leur prise en charge administrative, dès lors qu’elles ne sont pas elles-mêmes malades, relèvent du régime dérogatoire de versement d’indemnités journalières en application de l’article 1er du décret n°2020-73 du 31 janvier 2020 modifié selon lequel :
« (…) afin de limiter la propagation de l'épidémie de 2019-n-Cov, les assurés qui font l'objet d'une mesure d'isolement, d'éviction ou de maintien à domicile et qui se trouvent, pour l'un de ces motifs, dans l'impossibilité de continuer à travailler peuvent bénéficier, au titre de cet arrêt de travail, des indemnités journalières prévues aux articles L. 321-1, L. 622-1 du même code et L. 732-4 et L. 742-3 du code rural et de la pêche maritime dans les conditions suivantes :
- les conditions d'ouverture de droit mentionnées aux articles L. 313-1 et L. 622-3 du code de la sécurité sociale et L. 732-4 du code rural et de la pêche maritime ne sont pas requises ;
- le délai mentionné au premier alinéa de l'article L. 323-1 du code de la sécurité sociale et au cinquième alinéa de l'article L. 732-4 du code rural et de la pêche maritime à l'expiration duquel les indemnités journalières sont accordées ne s'applique pas ;
- les indemnités journalières versées ne sont pas prises en compte dans le calcul des périodes prévues aux 1° et 2° de l'article L. 323-1 du code de la sécurité sociale ou de la durée d'indemnisation prévue à l'article L. 732-4 du code rural et de la pêche maritime. (…) »
Les indemnités journalières sont versées dans les conditions dérogatoires c’est-à-dire :
- Sans vérification de l’ouverture des droits (pas d’application de l’article 29 II du décret du 17 juin 1938)
- Sans délai de carence (pas d’application de l’article 33 du décret du 17 juin 1938)
- Sans comptabilisation de ces indemnités journalières dans la durée totale pouvant être versée au titre de la maladie
Elles sont calculées dans les conditions applicables aux arrêts pour maladie, c’est-à-dire en l’espèce pour les marins, comme une maladie hors navigation (MHN) en référence à l’article 33 du décret précité : 50% du salaire forfaitaire
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A noter que la date de fin de prise en charge des indemnités journalières dérogatoires des assurés mis en quarantaine est le 10 octobre 2020 (décret n°2020-73 du 31 janvier 2020 modifié – articles 1er et 3).
Les personnes diagnostiquées positives au coronavirus ne sont pas concernées par le dispositif dérogatoire.
Il y a dans ce cas, application du droit commun des arrêts maladie.
La prise en charge administrative du marin contaminé et/ou déclarant des symptômes à bord
Au même titre que toute autre maladie, la manifestation de symptômes du Coronavirus chez un marin ou s’il est testé positif en cours d’embarquement lui ouvre droit à une prise en charge au titre de la maladie cours navigation (MCN) en application des articles 3 et 22 du décret du 17 juin 1938.
En effet, au sens de ces articles et de l’article L.5542-21 alinéa 1er du code des transports, les symptômes d’une maladie se déclarant à bord du navire, en cours d’embarquement, ouvrent droit à la prise en charge des soins et des salaires, au titre de la maladie cours navigation, et ce, par l’employeur durant le 1er mois qui suit le jour où le marin est laissé à terre.
L’article 3 précise que « Les soins et les salaires sont dus pour toute maladie constatée en cours d’embarquement après que le navire a quitté le port, quelle que soit l’origine de cette maladie (…) ».
L’article 22 quant à lui que « la maladie survenue en cours de navigation est constatée par un rapport du capitaine ou patron. »
Ainsi, dès lors que la maladie ou ses symptômes sont constatés à bord, et ce quelle que soit l’origine de celle-ci (le virus a pu être contracté avant l’embarquement) la prise en charge de l’arrêt de travail du marin s’effectue sur la base de la MCN, c’est-à-dire que les soins et les salaires sont dus par l’employeur durant le 1er mois suivant le débarquement du marin, ensuite, par l’assurance maladie dans les conditions prévues à l’article 28 du décret du 17 juin 1938.
La prise en charge administrative du marin contaminé et déclarant des symptômes après son débarquement
Dès lors qu’il ne remplit pas les conditions précitées de prise en charge de sa pathologie au titre de la MCN, le marin qui contaminé par le virus, que ce soit avant ou pendant l’embarquement, mais dont la maladie (pas de test positif au Coronavirus) ou les symptômes n’ont pas été constatés à bord, mais seulement après son débarquement, sera pris en charge dans le cadre du droit commun, au titre de la maladie hors navigation en application de l’article 33 du décret du 17 juin 1938.
Il convient de préciser que les arrêts maladie débutant à compter du 11 juillet 2020, date de fin de l’état d’urgence sanitaire (sauf en Guyane et à Mayotte), donc également la MHN pour les marins, sont indemnisés à nouveau sous condition d’ouverture des droits, avec application du délai de carence de 3 jours, et sont à nouveau comptabilisés dans la durée totale d’indemnités maladie pouvant être versées (article 33 du décret précité).
Un marin contractant le Coronavirus à bord pourrait-il être considéré comme ayant contracté une maladie d’origine professionnelle ?
Quelles sont les recommandations faites aux employeurs en matière de sécurité et santé des travailleurs ?