Assurés sociaux
Coronavirus : Prise en charge des personnes en situation d’obésité dans le cadre de la gestion de l’épidémie
Domaine(s) :
- Santé, Retraite
Le lien entre obésité et risque de complication lié à l’épidémie de Coronavirus est avéré, même en l’absence de facteurs de risques annexes (âge, hypertension artérielle ou diabète) : 47 % des patients infectés entrant en réanimation sont en effet en situation d’obsésité*.
Le Ministère des Solidarités et de la Santé a donc renforcé sa feuille de route de prise en charge de l’obésité par une série de mesures adaptées pour les personnes concernées :
- Le respect strict des règles de confinement et des mesures barrières ;
- Si le télétravail n’est pas possible, l’accès à titre dérogatoire à un arrêt de travail ou un dispositif de chômage partiel [1] en raison de l’état de vulnéralibité, même en l’absence d’affection de longue durée ;
- L’accès prioritaire aux tests virologiques de diagnostic en cas de suspicion ;
- Le maintien indispensable des soins et du suivi de la prise en charge de l’obésité, même en l’absence de signe douteux de contamination au Covid-19. Pour cela, il est rappelé que les téléconsultations et le télésuivi assurés par des médecins, infirmiers, et sages-femmes consultables à distance sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie [2]. Parallèlement, les professionnels de santé ont reçu toute une série de recommandations adaptées au suivi des personnes en situation d’obésité dans le cadre du contexte sanitaire actuel ;
- La diffusion d’un guide recensant une liste de conseils [3] aux personnes en situation d’obésité ou opérées d’une chirurgie bariatrique pendant la période de confinement ;
- L’incitation au maintien d’une activité physique régulière [4] même dans un petit espace ;
- La mise à disposition d’un service téléphonique gratuit au 0 800 130 000 : numéro vert dédié au Covid-19 apportant 24h/24 et 7j/7 des réponses ainsi qu’un appui en cas de détresse psycho-sociale provoquée par le caractère parfois anxiogène du confinement, un sentiment d’insécurité, des difficultés relationnelles, etc.
Les associations de patients, comme par exemple le CNAO [5] ou la ligue contre l’obésité [6], sont elles aussi pleinement mobilisées aux côtés de ces personnes.
* Selon une étude menée par les équipes du CHRU de Lille
Mis à jour le
29/04/20